Ce chemin a été créé par des amoureux de la région et balisé en 2009 par la Fédération française de la randonnée pédestre. Il fait 240 kms en un tracé unique et traverse l’Aveyron, la Lozère, le Gard et l’Hérault. C’était au départ un sentier de transhumance comme beaucoup d’autres chemins de pèlerinage. Cette ancienne draille qui servait aussi au commerce était suivie par des pèlerins de Saint Jacques qui, quittant la voie du Puy en Velay à Aubrac, allaient s’incliner sur le tombeau de Guillaume d’Orange. L’itinéraire demande environ 10 à 14 jours de marche.
C’est en arrivant à La Canourgue que l’itinéraire peut prendre une variante..
Itinéraire de Grande Randonnée Sud Massif Central.
Rencontre de la France rurale, rupestre et sylvestre à l’écart « du bruit et de la fureur », dévoilant au fil des pas son magnifique écrin de nature préservée, le chemin de Saint Guilhem offre au randonneur un itinéraire à sa mesure.
Le « Chemin » traverse les vastes espaces naturels qui relient le département de la Lozère au Nord, à celui de l’Hérault au Sud.
Prenez le temps, le temps du randonneur ou bien celui du pèlerin, pour faire connaissance avec cet itinéraire prestigieux entre tous.
Descendant des hauts plateaux granitiques de l’Aubrac et ses vertes prairies d’altitude, traversant ensuite les mythiques Gorges du Tarn, puis le Causse calcaire du Méjean, le Parc National des Cévennes et le Massif du Mont Aigoual, pour arriver vers l’Hérault et Saint Guilhem le Désert après avoir franchi le fameux Cirque de Navacelles.
Ce très vieil itinéraire quitte la « Via Podensis » de Compostelle au niveau de la ville de Saint Chély d’Aubrac pour gagner, via Nasbinals, la Canourgue et le Causse de Sauveterre, les Gorges du Tarn à Sainte Enimie. De là, traversant le Causse Méjean, le chemin atteint Meyrueis, puis le Massif du Mont Aigoual, avant de plonger vers le Vigan. Passant par le cirque de Navacelles le « Camin Romieu » aborde Saint Guilhem par le Val du Verdus et Notre-Dame de Lieu Plaisant.
Origine du Chemin de Saint Guilhem
Il s’agit au départ d’une antique voie de transhumance, connue sous le nom de « grande draille d’Aubrac » reliant l’arrière pays Montpelliérain au plateau volcanique de l’Aubrac,qui a vu transhumer durant 2000 ans des troupeaux remontant des garrigues languedociennes pour estiver sur les plateaux de l’Aubrac, abandonnant la chaleur et l’aridité du climat méditerranéen pour la fraîcheur de ces grands espaces d’altitude. Dès le haut moyen-âge, les voyageurs l’empruntent : en témoigne la fondation en 1002 de l’hospice de Notre Dame de Bonahuc (aujourd’hui Notre Dame du Bonheur) près du Mont Aigoual, où six chanoines augustins assurent la sauvegarde des passants.
Voie de commerce donnant accès aux foires de Meyrueis et du Vigan, attestées dès les années 1020, le développement du culte de Saint Guilhem (Saint Guillaume d’Orange) et surtout de la relique de la sainte croix déposée dans l’Abbaye de Gellone en voit croître l’importance. Les incertitudes du 15ème siècle (épidémies – guerre de Cent ans) et les guerres de Religion (16ème siècle) viendront tarir le flot des pélerins. Le Camin Romieu restera fréquenté par les marchands jusqu’à la fin du 17ème siècle puis délaissé au profit des nouvelles routes royales carrossables, aménagées au moment de la guerre des camisards (1685-1710).
Jusqu’aux années 1960, les troupeaux transhumants l’emprunteront jusqu’en Aubrac.
De nos jours, seule la partie sud (des garrigues jusqu’à l’Aigoual et Meyrueis) est encore pratiquée par plusieurs troupeaux transhumants.
Pour plus d’informations : http://www.chemin-st-guilhem.fr
clip vidéo :
topoguide GR 4834